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Autiste de mère en fille

Trouble du spectre de l'autisme - Autisme et TSA



Nous sommes souvent trop enclins à ne voir que le négatif, mais parfois, même si certains moments sont difficiles, il peut en ressortir du positif.







Il y a des matins plus difficiles que d'autres, mais...
Comme c'est souvent le cas chez les personnes sur le spectre de l'autisme - TSA notre petite Lune a eu une très mauvaise nuit... et par conséquent nous aussi.
Premier réveil à 23 heures. On recouche avec breuvage, câlins et catalogne. 2 heures... elle ne veut plus dormir du tout. Elle veut ses jouets, regarder la télé, une lumière... alouette !
« Chuuuut ! Il faut faire dodo mon amour. C'est la nuit. Papa et ton grand frère font dodo. Tous les amis(es) de la garderie font dodo. »
3 heures... elle ne dort toujours pas. Et c'est parti pour la crise que je n'arrive pas à comprendre malgré toute ma bonne volonté et ma patience. Jusqu'à ce que je réveille... Et si c'était un genre de « meltdown ». Un différent de ceux que je cerne maintenant assez rapidement.
Je sais tellement ce que c'est! Ce malaise inexplicable comme si la pire des mauvaises nouvelles venait de nous tomber sur la tête, alors que tout va bien. Cette sensation d'être prise en cage qui nous cause une étrange sensation douloureuse dans tout le corps. Ces vagues de larmes qui se pointent sans qu'on en comprenne la raison et qu'on ne contrôle pas. Si moi je sais maintenant identifier ces moments, que je peux le dire et qu'avec l'aide de mon mari palier à ces derniers, Clara elle, n'est pas capable de nous le dire. On doit encore le deviner.
À ce moment, je n'ai toujours pas la certitude que ce peut être ça, mais je ne perds rien à essayer.
Alors à go, je sors les couvertures les plus lourdes de la maison et un autre go... on emmitoufle, on colle et on berce, moi couchée à côté d'elle, mais au tiers embarquée sur elle. La crise s'est calmée instantanément pour laisser place aux vagues de larmes que l'on ne contrôle pas. 20 minutes plus tard, notre petite Lune dormait pour ne se réveiller qu'à 7 heures. Elle semble bien aller quoique très dans sa bulle et plus calme qu'à l'habitude.
C'est dans des moments comme ceux de la nuit dernière que je suis heureuse d'être ce que je suis. Parce que d'être ce que je suis m'aide à comprendre et à aider mes petits amours. Et plus j'apprends à me connaître dans ce que je suis, plus j'avance dans mes connaissances en lien avec qui je suis, plus je me sens m'épanouir et que je trouve que la vie est donc belle.